jeudi 19 novembre 2009

Soirée charcuterie-pain-vin-fromage, le luxe à l'état pur!


"- Une balade en camion ça te tente?"

Sur que ça me dit! Le temps de prendre mes affaires et je courrais vers le camion de Mortaok.
Une belle journée. Toute grise avec du vent.
On s'est arrêté pour dîner dans une cantine.

Le long de la baie vitrée, des tables étaient alignées, séparées par leurs banquettes en faux cuir rouge. Les serveuses circulaient entre les clients avec leurs cafetières pleines.

Installés face à face, le pot de sucre en verre avec son couvercle en alu et les petits sachets de condiments entre nous, nous attendions le plat du jour.

Un genre de tourtière, sans la pâte. De la viande, des légumes, des patates...
Juste ce qu'il faut pour aller bien.
Et on s'est mis à parler bouffe...

La Bouffe à la Française...

Les repas de Famille qui commencent à midi et se finissent six heures plus tard...
L'Apéro... Les Entrées... Les Plats... Les Fromages avec la salade... Le Trou Normand... Les Desserts... Le Café avec ses biscuits... Le Vin... Les Vins...

La Base de notre Culture, de notre Identité...

* * *
J'ai raconté à Mortaok ma dernière soirée en France.

Le marché de la rue Mouffetard avec Peer. Les ruelles pavées et les commerçants tout le long qui étalent leurs marchandises.

La Charcuterie. Les saucisses coudées pendues sur des perches. Les rosettes, les saucissons et les jambons à la coupe...

L'odeur du Fromager plusieurs boutiques plus loin. Les Rocamadours, les Goudas au Cumin, les Camenberts, les Contés, les Roqueforts... Brebis, Chèvre ou Vache... Fondants ou durcis... Jeunes ou vieux...

La Cave à Vin. Les bouteilles jusqu'au plafond, sur tous les murs, dans des caisses au sol, à tous les prix, pour tous les goûts, pour toutes les occasions...

Et La Boulangerie. Les Baguettes chaudes dont on mange la moitié avant d'arriver chez soi. Les Miches rondes aux céréales, les Traditions, les Pains aux figues, aux olives, aux noix...

Puis notre soirée sur le balcon avec les bouteilles de vin "à finir".

Assis par terre avec Peer et 20cents nous avons discuté jusque tard en regardant les lumières de la ville en bas...
J'avais peur. Quelle idée j'avais eu de vouloir repartir? Si vite? Si loin et si longtemps... J'étais complètement flippée. J'attendais que quelqu'un me retienne. Me donne des raisons pour rester, pour canceller mon billet, pour trouver la volonté de m'investir ici. A Paris. En France. Chez nous.
J'espérais que ça viendrais de Peer. Fetnat savait mieux que moi que ça se passerait bien, mais j'étais prise dans un tourbillon d'incertitudes et je mélangeais tout.

J'ai parlé de ça à Mortaok.
Pour être honnête, disons que j'ai pensé à ça et que je lui ai raconté autre chose.
Je lui ai raconté la Bouffe surtout.

* * *
Et puis hier, Mortaok est venu me voir. Pas pour une balade en camion. Pas à chaque fois.
Il faisait beau et me demandait de réserver ma soirée.

A 6 heures, il est arrivé avec un grand sac d'épicerie.
Charcuterie-Pain-Vin-Fromage, le luxe à l'état pur!

On a mis ça sur deux grandes assiettes. Une planche avec le pain au milieu. Deux coupes de vin. Et armés de nos couteaux, on s'est fait une soirée à la Française... C'était bon.

J'ai ris. Comme il faut rire pour dire qu'on est heureux.
Rire parce que l'on se sent bien.
Rire parce que l'on aime.
Rire parce que la Vie est belle...

J'ai ris à cause d'une tranche de proscuitto, d'un fromage appelé "Diable aux Vaches" et d'une bouteille de vin portugais!

* * *
Aujourd'hui, comme il y a quelques mois, je me demande pourquoi je partirais d'ici.
Mais à la différence, je n'ai plus peur. Plus peur de rien.
J'ai juste envie de continuer à profiter de la Vie, avec pour seul objectif celui d'être heureuse.
Pour une fois, la barre est à une hauteur raisonnable, et les promesses qui valent le plus le coup d'être tenues, sont celles que l'on se fait à soi même.

Je choisis donc la Vie, dans ce qu'elle offre de simple, avec les petits bonheurs qui croisent nos routes.
La Vie est éphémère, je la prend avec toute sa poésie, ses rêves et ses surprises.

* * *
Merci à tous ceux qui permettent de voir que l'on peut faire ce que l'on désire.
Qu'on a le choix de devenir ce que l'on veut.


lundi 9 novembre 2009

Vie de Viking







Assemblée Secrète

"- Le code est simple. En arrivant il te faudra frapper deux coups secs sur la porte de chêne. Un homme ouvrira la petite fenêtre grillagée et te demandera quel est ton message. Tu lui répondras que l'Equipage est prêt."

Après ces consignes, Mortaok m'a laissé seule. Il avait à faire.

* * *
Je suis arrivée de nuit à la place qu'il m'avait indiqué. Les ruelles n'étaient que faiblement éclairées, et il m'avait fallu traverser toute une partie de la ville à pied.
A partir de l'église, je devais prendre à gauche, puis à droite, puis à gauche encore et au fond d'une courette un escalier devait me permettre de descendre dans la cave où allait se tenir l'Assemblée Secrète...

* * *
Après m'être perdue quelques fois, comme à mon habitude, me voilà face à deux chiens montant la garde. A droite de l'escalier un chien blanc, à gauche, un noir.
Les deux mâles sont attachés à bonne distance de l'entrée.
Tandis que je m'approche, ils se mettent à grogner en s'avançant vers les premières marches.
Une fois leurs chaînes tendues, il ne reste plus qu'un mince passage entre eux...

Je m'engage sur les marches de pierre, guidée par la lueur d'une lanterne accrochée en contrebas.
Je cogne à la porte.
Dans un claquement, un homme fait coulisser un panneau de bois. Derrière la grille, je devine son visage. Il porte une longue cicatrice sur la tempe gauche.

L'homme (mystérieux) : "- Quel est votre message?
Moi (pas rassurée) : - Heu, ben, heu... C'est à dire que, heu ... Ben, l'Equipage est prêt?
L'homme (blasé) : - Pff... C'est toi Lotte?
Moi (pas fière ) : - Moui..."

Fermeture de la trappe, ouverture de la porte. J'entre.
L'homme à la cicatrice s'appelle Berg.
Il me conduit à l'intérieur.

Autour d'une longue table six hommes sont installés face à de grosses choppes de bière.

Je m'attendais à une atmosphère saturée de fumée et éclairée à la chandelle. Une ambiance glauque et peu rassurante. Au lieu de ça, les hommes attablés, plus ou moins poilus, semblent de joyeuse compagnie. D'un mouvement de la main, ils m'invitent à m'assoir.
L'assemblée a commencé depuis quelques heures...

Dans la pièce voisine, une femme brune tisse. C'est Aimée. La concubine de Berg.

* * *
Les membres de l'Equipage présents sont là pour définir les Objectifs de la Guilde.
Ils constituent une armée.
Ils ont besoin de combattants, d'artisans et de marchands.
Une réunion adverbialointérrogative et son fameux QQCCOQP...

Qui (quel est le coupable? qui est le responsable?)
Quoi (quel est son crime? quels sont les faits?)
Comment (quelle procédure? quels moyens utilisés ou de quelle manière y parvenir?)
Combien (des pots de vin? quelle quantité de poison?)
(où ça s'est passé? où va t'on le commettre?)
Quand (tous les quand? à quelle date? à quelle fréquence? )
Pourquoi (quelles justifications, quels motifs, quelles raisons d'être...?)

Un genre de soirée Cluédo... :
Berg - à frappé le genou de Thursiak - devant l'église - avant midi - une fois - avec sa hâche - parce qu'il voulait son casque...

Bref. J'écoute.
J'observe...

Les verres semblent percés. Ils sont remplis et vidés à une bonne cadence. Le discours n'en perds pas pour autant en intensité. Tous les hommes réunis voguent vers les mêmes aspirations. Reconstituer un monde passé. Au plus près de sa réalité historique. Toucher l'âme Viking et renouer avec les savoirs faire de ces Barbares Scandinaves... Monter une armée digne de combattre sous une même bannière...

Ce soir ils placent les bases. Les fondements de ce qu'ils seront. De ce que nous deviendrons...

dimanche 1 novembre 2009

Party d'Halloween à Chicoutimi...

Melle Colorabelle et Mister Epluchette
(Izabelle et Christian)

Thursiak et sa "chain mail"
(Patrick)

Miss Muppet et Lotte
(Mélanie)

La Fée-Gitane
(Johanne)

Mortaok et sa peau d'Ours
(Olivier)