mardi 30 juin 2009

...

Un mot, un seul,
Le sol se dérobe.
Le temps s'étire.
Je regarde au loin.
Peu à peu l'horizon va revenir,
Et je reprendrais ma route...
Sur ce chemin qui n'est pas le tien.

lundi 29 juin 2009

samedi 27 juin 2009

Coffee and cigarette

Je tourne en rond. Pas moyen de me concentrer sur le boulot...
Les points de chausson devront attendre, les revers des poches ont du mal à m'intéresser, et puis travailler un lainage en été c'est pas humain...

J'ai envie d'un café. C'est pas raisonnable...
Si j'en prend un je vais encore sautiller toute la soirée... Pas réussir à dormir... Me coucher avec le jour... Râler parce que je vais me lever tard demain...

Je tourne en rond, j'ai envie d'un café et ça m'énerve...
J'en ai déjà trop bu... 3... bien grands... bien noirs... bien forts... bien bons...

Et puis une petite cigarette avec ça... Juste une...
Mais faudrait que j'achète un paquet, et si j'achète un paquet je vais tout le fumer et ce sera foutu, reprise dans l'engrenage... 1mois et demi que je suis pas descendu au tabac...
Ce qui ne veut pas dire que j'ai pas fumé depuis...

Un bon café et une bonne cigarette...

Hier j'ai écouté mon coeur qui faisait une nouba de feu de dieu, si seulement ça avait été pour faire danser des papillons... mais mon ventre est tout vide... drôle de sensation...

***
Un jour on m'a dit que j'avais les yeux bleus parce que j'avais la tête pleine d'eau.
Depuis je bois du café et j'attend d'avoir les yeux marrons pour arrêter...

Hôtel Drouot

Chantal est contente, elle accompagne son mari Ghislain à l'Hôtel Drouot.
Sa passion a lui c'est d'assister à des ventes aux enchères. Il aime se trouver entouré par des nouveaux riches qui dilapident des sommes incroyables pour des objets inutiles. C'est son péché mignon. Il y va au moins une fois par semaine.

Mais aujourd'hui, c'est particulier. Ghislain vend.
Il se débarrasse de la collection de bénitiers que sa grand-mère lui a refourgué pour ses 40 ans. Chantal ne veut pas manquer ça. Elle a dû supplier et promettre de se tenir tranquille pour qu'il accepte de l'emmener.
Faut dire que la dernière sortie de Chantal dans une vente aux enchères reste un sujet tabou pour le couple.

***
C'était il y a quatre ans lors d'une vente hippique.

Pour l'occasion, Chantal avait sortit sa belle robe avec des fleurs et un grand chapeau de paille. Ghislain avait gardé sa vieille casquette bleue.
Assis à un petit guéridon recouvert d'une nappe blanche, au milieu de la vieille bourgeoisie, Chantal était aux anges. Tandis qu'aux tables voisines, les habitués sirotaient du champagne dans des flûtes en cristal, Chantal aspirait son Perrier tranche avec une paille.

Pendant presque 2 heures ils avaient observé le défilé équestre et s'étaient extasiés sur les batailles financières. Les acheteurs se chamaillaient à coups de 10 000 € ou plus encore...
Parfois ils surenchérissaient jusqu'à 15 fois et atteignaient des sommes inimaginables pour Chantal.

" - Mise à prix de cette belle pouliche : 220 000€."
300 000, 360 000, 400 000, 540 000, 600 000...
600 000€ une fois, 600 000€ deux fois, 600 000€ trois fois, adjugé-vendu, coup de maillet, lumière sur la petite table, applaudissements, bouteille de champagne et tout le monde semblait content.

Ghislain était ravi. Il se laissait porter par l'euphorie ambiante et applaudissait à grands coups de paluches.
Chantal triturait son collier de perles en plastique. Elle se demandait quel effet ça pouvait faire de lever la main, juste pour sentir ce que ça devait être de claquer une fortune sur un simple hochement de tête...
La seule fois où elle avait pu lire des chiffres comme ceux annoncés ici, c'était sur le compteur de leur voiture...
Peu à peu elle s'était désintéressée des ventes pour se rêver multimillionnaire.
Sa robe venait de la Maison Chanel, son collier étaient en perles naturelles, un chauffeur les attendait dans la limousine et elle buvait du champagne rosé.
Alors que Chantal s'était abandonné à sa rêverie, un nouvel équidé avait été amené au centre de la piste.
250 000, 270 000, 300 000...
Chantal avait levé la main.

300 000€ à la table! Chantal avait regardé Ghislain avec un sourire de petite fille heureuse.
300 000€ une fois, Chantal avait regardé le commissaire priseur et les gens autour d'elle. D'où allait venir la surenchère?
300 000€ deux fois, Chantal avait regardé Ghislain qui fronçait les sourcils.
300 000€ trois fois, adjugé-vendu, coup de maillet, lumière sur la petite table, applaudissements, bouteille de champagne et tout le monde semblait content. Ou presque.
Le petit paradis de Chantal avait éclaté comme frappé par une tapette à mouche.

Ici pas moyen de se rétracter, de faire une pirouette en disant "pouce-je-joue-plus". Tout le monde les regardait.
Ghislain fixait sa femme avec un regard noir. Sans desserrer les dents il lui avait glissé
" - Putain Chantal, t'es vraiment trop conne..."

Et ils avaient bien dû le payer le canasson. Et repartir à pied avec...

Ghislain n'avait pas adressé la parole à Chantal pendant un mois après ça. Pas tant qu'il n'avait pas réussi à la revendre cette maudite pouliche...

***

Depuis Ghislain refuse que Chantal l'accompagne dans les ventes. C'est redevenu son plaisir solitaire.
Mais Chantal a tellement insisté cette fois-ci, que Ghislain a fini par céder.

Ils attendent donc leur tour dans la salle 14 de l'Hôtel Drouot.
Chantal dans sa robe à fleurs et Ghislain sous sa vieille casquette bleue.

La salle est bondée. Dans le fond, les spectateurs debout, sont tassés les uns contre les autres.
Depuis deux heures les enchères se succèdent.
Chantal fait profile bas et Ghislain la surveille du coin de l'oeil.

" - Mise à prix d'une statuette égyptienne : 400€."
500, 800, 1 200, 1 800, 2 000, 2 400...
2 400€ une fois, 2 400€ deux fois, 2 400€ trois fois, adjugé-vendu, coup de maillet, applaudissements, pas de lumière ni de bouteille de champagne ici mais un commis qui se fraye un chemin à toute vitesse jusqu'au nouvel heureux propriétaire.
Il relève son identité et lui donne un petit carton avec le numéro de son lot. Comme à la kermesse.

Leur tour. Ghislain est anxieux.

" - Et maintenant une belle collection de 9 bénitiers. Mise à prix du premier bénitier : 1 200€."
1 800, 2 000, 2 300, 2 600, 3 000...
3 000€ une fois, 3 000€ deux fois, 3 000€ trois fois, adjugé-vendu, coup de maillet, applaudissements et course du commis entre les mains battantes.

30 minutes plus tard il ne reste plus qu'un seul bénitier. Ghislain s'est détendu. Il a calculé que la vente des 8 premiers bénitiers lui a déjà rapporté près de 30 000€...

" - Mise à prix pour le dernier bénitier : 950€. "
1 400, 2 800, 4 000, 4 500...
Ghislain n'en espérait pas tant et les enchères continuent à monter...
5 100, 5 800, 7 000, 7 500...
Perdu dans son excitation Ghislain à oublié Chantal...
8 000, 12 000, 15 000, 17 000...
Chantal qui commence à triturer son collier de perles en plastique...
19 000, 22 000, 25 000, 28 000...
28 000€ une fois, 28 000€ deux fois, 28 000€ trois fois, adjugé-vendu, coup de maillet, applaudissements et commis qui se faufile dans la foule.

Ghislain n'a pas vu qui a remporté la dernière enchère. Il veut serrer la main de celui qui lui permet de doubler son gain sur une seule vente. Il se tourne sur la droite et tombe sur la face de Chantal.
Ghislain regarde Chantal.
Chantal regarde ses pieds.

" - Putain Chantal, mais t'es vraiment trop conne..."




vendredi 26 juin 2009

# Pas fait en chocolat

* être cave *



* Lumières *



Mauvaise de l'oeil

Ce matin en me réveillant y'avait comme un truc bizarre.
J'avais pas mal au crâne, pas mal aux ch'veux, mais ça me démangeait du côté des tempes.
Un peu au dessus pour être exacte. En passant la main, j'ai bien senti que ma peau était pas comme d'habitude, un peu plus rêche en fait. Mais j'me suis pas trop inquiétée sur le coup.

Je m'suis levée pour aller préparer l'café et là j'ai croisé mon reflet dans le miroir. J'ai fait un d'ces bonds, trois mètres (au moins), c'était terrible! J'sais pas comment j'ai fait pour pas me fracasser sur la table basse!

J'avais le teint tout vert. Pas du genre vert de vert de lendemain (même si c'en était justement un de lendemain). Non, mais vert-vert. Vert comme les petits poids, Hulk et les camions poubelles. Ouai, vert poubelle j'étais.

Je me suis foutue une de ces frousses! J'ai même crié, je crois. Après je me suis approchée lentement du miroir, histoire de vérifier que ce n'était pas une illusion d'optique ou un truc du genre...
Mais non. Et pis y'avais pas que la couleur qu'était bizarre, y'avait la matière aussi.
Ma peau était comme recouverte d'écailles ou de quelque chose de semblable.
Mes yeux étaient devenus deux billes jaunes fendues de noir et les calositées sur mon front étaient en fait deux pa-mignonnes petites cornes qui commencaient à pousser.

Je sais pas trop pourquoi mais j'ai aussi tiré la langue. Fourchue qu'elle était!

C'est à ce moment là que j'ai réfléchi.
J'ai encore du faire la vipérine hier soir avant de me coucher...
Ma grand-mère m'avait pourtant prévenu : "- Si les cloches sonnent tu vas rester coincée!"
Bon en général elle disait plutôt ça quand je jouais à bigloucher ou à faire des grimaces, mais ça a quand même fini par arriver...

J'ai pas l'air con maintenant, j'ai plus qu'à guetter les horaires de la messe et pis être un peu gentille... mais pas trop quand même, avoir des plumes dans l'dos et une auréole lumineuse c'est pas bien discret non plus...

En attendant va falloir que j'me trouve une escuse pour pas aller bosser ce soir...

2) Premiers adieux

Depuis plusieures semaines Bob Morane a l'humeur d'une girouette. A chaque pet de vent il change d'avis, rajoute des objectifs un peu fous à son pa-projet initial, ce qui ne l'aide pas à voir les choses plus clairement...
Il a quand même réussi à définir la première étape de ce grand changement qui l'attend : il doit se débarrasser de ses chaînes matérielles afin de se sentir libre.

Bob a donc soldé ses comptes et envoyé sa lettre de démission.

Il occupait un poste de gardien de château, un job plaisant et pas trop prenant.
Pendant toute une année, Bob a erré dans les couloirs et les souterrains, visité les nombreuses pièces en enfilades avec miroirs rococo et chandeliers moyenâgeux, prit des bains dans des baignoires en porcelaine où de la mousse de lait coule directement des robinets dorés...
Il s'est régalé des petits plats que sa voisine Jannette mijotait pour lui dans les casseroles en cuivre de la grande cuisine... Soupe de courgettes au persil & chèvre frais, tarte aux oignons & roquefort et îles flottantes lui manquent déjà...
Bob s'est occupé des jardins, a fouiné dans les greniers à la recherche de cartes et de coffres, découvert des merveilles cachées dans les armoires des chambres et essayé de nombreux costumes oubliés.

Parfois Jannette et son ami Pierre venaient lui rendre visite et ensemble ils passaient de folles soirées à se déguiser, à se griser de vins fins bus dans des coupes en plastique et à s'imaginer être dans la Cour du Roi... ou pas loin.

Mais Bob sait qu'il doit quitter tout ça.
Après avoir longtemps hésité, il s'est rendu à l'évidence : il doit aussi se séparer de ses amis les plus proches...
Joanne, René, Raymond, Daniel et les jumeaux Régis et Boris ne peuvent pas l'accompagner.

Pour leur annoncer en douceur, Bob a prévu une fête : de beaux adieux à la hauteur de leur silencieuse amitiée.
Il a accroché une guirlande de noël un peu pelée et mis des cacahouètes dans un bol. Debout devant le trône principal du château, Bob est digne, mais tous autour ont l'oeil humide.

Pour l'occasion il a revettu son plus beau costume. Il l'a depuis des années.
Bon ok, il est élimé aux coudes, le pantalon le serre un peu plus qu'avant et l'épée est rafistolée avec du gaffeur mais son grand chapeau et son beau lasso sont comme au premier jour!
Dans l'ensemble il a fière allure, du moins c'est ce que sa mère lui a toujours dit ("- T'y es beau mon fils! T'y es mon Zoro!").

Pour égailler une situation qui pourrait vite devenir mortelle, Bob a mis un vieux vinyl sur le gramophone. Il sait que le 45 tours des Jackson Five passé en 78 tours raisonnera dans les haumes de la salle des armures. Il espère que cette nouvelle version de "Never can say goodbye" les aidera à se détendre.

Le moment des adieux approche.
Bob accroupi devant le trône sussure des mots d'encouragement à ses amis.
Le chemin sera long pour eux aussi. Il faudra tenir bon, rester proche au maximum, surnager autant que possible...

Bob a un regard ému pour chacun, il se souvient de la 1ère bulle de René, il était si petit à la naissance, si bleu... Et les jumeaux qui n'arrêtaient pas de le taquiner, toujours à lui tourner autour avec leur pyjamas à rayures oranges,noires et blanches, de vrais clowns! Et leur mère, la douce Joanne, qui ne les grondait jamais mais qui aurait été si bonne avec du citron... Et Daniel, avec ses yeux globuleux, qui avait eu si peur des protubérances sur la tête de Raymond...
Tant de souvenirs...

Mais Bob, fidèle à lui même et sûr du bienfondé de sa décision, ne peut plus rien pour ses amis. Ils devront se débrouiller par eux même.
Bob a le coeur brisé, c'est un peu sa famille qu'il abandonne.
Il ouvre la lunette, prend ses amis un à un entre ses mains tremblantes, et les lâche dans le trou béant de leur prochaine aventure.
" - Adieu fidèles compagnons, nous nous reverrons peut-être de l'autre côté de l'atlantique."

Au moment ou il tire la chaîne de la chasse au dessus de sa tête, le diamant du gramophone s'engage dans un sillon rayé, faisant répéter en boucle au pauvre Mickaël "- No, no, no, no, I never can say goodbyeNo, no, no, no, I never can say goodbyeNo, no, no, no, I never can say goodbye..."

Bob quitte la salle du trône en se mouchant dans son bandeau. Il trouve le monde bien cruel mais surtout il se demande ce que Jannette a bien pu préparer pour le dîner.



mercredi 24 juin 2009

Agression nocturne

Travailler au poulailler n'est pas toujours facile, surtout qu'en moyenne ça m'occupe six nuits par semaine.
Pour dire que lorsqu'arrive le 7ème soir j'ai envie de me détendre ou d'envisager une soirée un peu folle, plutôt que de rester devant une télé que du reste je ne possède pas.

Hier c'était donc un peu mon samedi soir, mon unique soirée de libre pour prendre l'air et profiter d'un moment agréable avec des amis. Et vu que le "mardi c'est permis", j'ai téléphoné à Peer et Fetnat pour qu'on aille se prélasser au soleil et qu'on s'organise notre petite débauche hors du temps socialement apartit.

Après un apéro sur les bords du canal où l'on a admiré les plongeons horizontaux de baigneurs en quête de maladies cutanées, nous sommes partis à la recherche d'un restaurant pour nous substanter.

Notre choix s'est porté sur la cuisine de Mme Swan. Des plats d'un genre asiatique revisité à déguster dans des canapés moelleux et une atmosphère conviviale (normal sur les bords du canal atmosphère-atmosphère-est-ce-que-j'ai-une-tête-d'atmosphère!).
En tout cas après avoir goûté le délicieux "Tiramisus en Nems de Crêpe" je ne regrette en rien l'absence de madeleines. Et d'ailleur je me demande encore si il y a un lien quelconque avec l'ami Marcel Proust...

Après avoir raclé nos assiettes et épongés nos verres, l'heure fatidique du dernier métro à sonné pour Peer. Pour Fetnat, il était déjà trop tard.
On a donc divisé l'essaim.
Peer a filé vers ses pénates et avec Fetnat on a clopiné vers les miennes.
En chemin Jaurès nous à tendu les bras ce qui nous a un peu retardé... Un arrêt à l'épicerie et 4étages plus tard, on s'est finalement installées chez moi pour finir la soirée en douceur.

Chuchotis et chuchotas.

Sincèrement on essayait d'être discrète vu que MaColoc dormait dans la pièce à côté.
Mais apparemment, c'était encore trop fort pour son "sommeil fragile".
Vers 2h elle s'est manifestée par des grincements de sommiers sonores et à 2h05, elle a déboulé dans le séjour, la gouffa en pagaille et le cil collé pour nous sommer de faire moins de bruit.

Dans le sud-ouest, les locos ont un accent charmant qui leur fait prononcer toutes les syllabes et toutes les lettres. Par exemple "moins" se prononce "moince", ce qui aurait donc pu donner "faites moince de bruit, j'ai le sommeil fragile".
Sauf que MaColo vient de la région Orléanaise, et du coup, les accents chantants ne sont pas tombés dans son berceau.
Son ton était juste chargé de reproches et avec Fetnat on a prit la chose telle qu'elle nous était offerte : comme une agression nocturne. On a été pas mal surprises, vu que justement nous ménagions notre niveau sonore pour ne pas déranger MaColoc, mais c'est juste une remarque en passant.

Par bonheur l'appart et ne se réduit pas à un "trou dans le mur" et dispose de plusieurs pièces. On s'est donc réfugiées dans la minuscule cuisine pour finir la binouze et nos blablatages (réorientés vers de nouveaux sujets depuis notre changement de situations géographique).

J'avoue qu'il était étrange de se prendre un retour en pleine nuit alors que depuis un an de colocation c'était la 1ère fois que quelqu'un venait dormir à l'improviste... Et puis c'est pas comme si je faisais la java tous les soirs, vus que, comme sus-mentionné, 6 soirs sur 7, de 20 h à 2h du mat', je ne suis pas là.
Il serait donc hypocrite de dire que j'encombre le séjour plus que de raison.

Ah oui, j'ai oublié de dire, lundi j'ai posté le préavis pour quitter le navire.
Dommage, c'était un bail solidaire...

mardi 23 juin 2009

* Réchauffé *

# Café



Bon c'est juste parce que je bosse pas demain soir!

dimanche 21 juin 2009

Pédicure

C'est l'été!

Pourquoi je n'aime pas la fête de la musique?

Peut-être à cause du type qui joue de la batterie dans la rue, juste sous ma fenêtre, depuis deux heures déjà...

Il le prendrait mal si je lui lâchais une bombe à eau sur la tête?

Insomnie

Pendue au plafond de la cuisine, une ampoule morte diffusait sa douce obscurité.
Hémisphère Gauche et Hémisphère Droit, assis sur des chaises en formica vert pâle, séchaient mollement.

Hémisphère Gauche : "- Dis, tu dors?

Hémisphère Droit : - Non... et toi?

Hémisphère Gauche : - Ben, moi non plus...

Hémisphère Droit : - Ca m'a encore l'air d'être une insomnie là...

Hémisphère Gauche : - Mouai... on s'reprend un café?"


"Passer les chaussons au Pancake"

Loge des Bluebells.
Les Poules Sauvages collent leurs faux cils.
Dans les retours, LA VOIX annonce le levé de rideaux dans 15 minutes.


Odysée : " - Hé Lotte, t'as pas vu mon tube de Pancake?

Lotte : - Pardon?

Odysée : - Mon tube de Pancake!

Lotte : - Ils font des Pancakes en tube maintenant? C'est pas un peu dégueu?

Odysée : - Mais non! C'est pour mettre sur les élastiques de ma plume! Tu sais, c'est comme passer les chaussons au Pancake...

Lotte : - Heu, ben non, j'l'ai pas vu... Mais j'ai des fingers au chocolat si tu veux."


Bon après j'ai compris qu'elle me parlait de maquillage.
Un gros tube bien gras qui camoufle tout, et qui sert aussi à teindre les rubans des pointes en danse classique.
Mais franchement c'était pas évident-évident.

Et après on dit que je pense qu'à la bouffe...

samedi 20 juin 2009

vendredi 19 juin 2009

1) Décision

Reprise du remue ménage printaniété pour Bob Morane.
Assis par terre devant sa commode qui dégueule de chaussettes pas triées, de jeans usés et de chemises à carreaux, il se demande s'il est bien raisonnable de rempaqueter ses affaires et partir vers d'autres cieux...

Cap au Canada! Direction le Québec où une séance de Wwoofing l'attend histoire de se mettre en jambe avant d'obtenir un Working Holiday Visa...

Bob Morane cire ses santiags pour partir chasser le puma des neiges, emporte ses boîtes de beans et son fusil à fléchettes. A la recherche de Calamity Jane, lasso au poing c'est sur qu'il va l'attraper! Il paraît qu'on l'a vue rôder sur son scooter doré du côté de Montréal!

En attendant il se fabrique une toque en peau de castor synthétique et s'entraîne à pousser des cris de chouette pour faire fuire les grizzlys. Si-si ça marche, il l'a lu dans "la Hulotte" N°76344288 de 1982 page 12. L'article s'intitulait "Comment faire fuir un grizzly en poussant des cris de chouette."

Plus que quelques soirées à dompter des poules sauvages et il pourra évacuer sa Casba. Finalement Bob Morane se sent prêt.

jeudi 18 juin 2009

- Jour sans plaisir -

Jour sans plaisir ne fut pas tiens :
En lui tu ne fis que durer. Ce que tu vis
Sans en faire ton plaisir, tu ne le vis pas.

Nulle importance que tu aimes, boives ou souries :
Il suffit d'un reflet de soleil en allé sur l'eau
D'une flaque, s'il fait ton agrément.

Heureux celui-là qui dans les choses infimes
A placé son plaisir : nul jour ne lui dénie
Sa part de bonne aventure.

"Paradis Païens"
Fernando Pessoa.

mardi 16 juin 2009

Symphonie pour train de nuit

Partition pour quatre nez dans une voiture de sièges inclinables :

Sachant que :
1 mesure comporte 3 temps,
(*) correspond à 0,5 temps,
(.) correspond à 1 temps,
(-) correspond à 2 temps,
(°) correspond à 2,5 temps,
(_) correspond à 3 temps.

Sachant aussi que les respirations respectives sont :
Nez A : (.-*-.).-*-..-*-..-*-.
Nez B : (..._)..._..._..._..._
Nez C : (_-°)_-°_-°_-°
Nez D : (.--).--.--.--.--

Et sachant finalement que :
Une respiration de Nez B vaut 6 temps et qu'il lui en faut 3 pour faire 6 mesures,
Une respiration de Nez D vaut 5 temps et qu'il lui en faut 3 pour faire 5 mesures,
Les respirations des Nez A et C valent 5,5 temps et qu'il leur en faut 7 pour faire 13 mesures.

Si ABCD prennent leur respiration en même temps et qu'ils gardent un rythme constant durant toute la symphonie, combien de respiration faut-il à chacun pour terminer sur un accord parfait? Combien de mesures dure la symphonie?

lundi 15 juin 2009

La Danse du Coussin

Ce qui est formidable avec l'Art c'est qu'on peut en faire avec tout. Par exemple qui aurait pensé assister un jour à la danse du coussin? Humm?

J'avais rejoint un pote pour l'apéro et tandis que nous sirotions tranquillement une petite bière dans une courette ombragée, il me propose de l'accompagner à la présentation d'une fin de stage dans le théâtre où il bosse. C'est une chorégraphe géniale et ça durera juste une petite heure m'assure-t'il... Toujours partante, je dis oui. Erreur.

Arrivés au théâtre pas grand monde, seulement des gens conquis d'avance vu qu'ils ont été invités, qu'ils font partie de la famille, des amis...

Une nana stressée nous presse pour qu'on rentre dans la salle. Ca aurait déjà du commencer depuis au moins 2 minutes! C'est la chorégraphe. D'emblée ça me parait bizarre : une danseuse qui semble physiquement mal à l'aise présage rarement de bonne choses.
Elle nous annonce le programme. Et blablabla blabla bla ce que je veux faire et nianiania... Déjà ça me gonfle d'être là. Active! On verra bien si ton propos est clair dans le mouvement! Go!

J'aime pas quand on me demande de retirer mes pompes, de les laisser dans le noir et de m'installer sur le plateau. Pas que j'angoisse à l'idée de ne pas avoir mes petites affaires cadenassées à mes pieds, non, juste que d'une part je déteste être dans la lumière des projecteurs (je ne suis pas une luciole!) et d'autre part je déteste ce genre de prise d'otage. C'est tellement bon l'anonymat du spectateur, se fondre dans un fauteuil, s'ennuyer tranquillou, être captivée par les mouvements sur le plateau, se concentrer ou rêver à autre chose selon l'humeur... Mais où est le respect du spectateur!
Mais bon, je suis invitée, je n'ai pas le choix... Inspiration, apnée, installation parmi les amis souriants trop content de partager le même espace que tes artistes... Ce qui me fout en boule c'est qu'il n'y a plus aucune sortie de secours, combien de temps ça dure ce truc déjà? Si je m'endors ça va se voir, si je regarde l'heure aussi... et l'autre là qui prépare sa caméra...

Nous voilà tous assis par terre à l'extérieur d'un cercle matérialisé par des dizaines de coussins blancs de toutes tailles. Déjà une demi heure qu'on est là... Encore un peu de blabla et ça commence enfin. L'intensité des projos ne change pas d'un poil, on restera illuminés tout le long.

Il s'agit d'une recherche en quatre temps sur "comment agir pour le bien du corps de l'autre". Mais d'où il sort ce thème? D'une brochure pour un centre SPA? D'un prospectus distribué à la sortie du métro pour une consultation avec le professeur Gnou (bien-être, divination et cuisine)?
La recherche du bien-être j'ai rien contre mais on pourrait pas avoir un coussin pour s'assoire?

La proximité avec les comédiens ou les danseurs et ben, je trouve pas ça cool moi. Je trouve que c'est un effet à la con, de la fausse modestie : z'avez vu comme on est accessible nous, pas de clivage scène-salle, vous n'êtes pas des spectateurs lambdas, on vous prend en compte, nous , mais restez-bien-derrière-la-barrière-de-coussins-pour-zieuter-comme-on-est-beaux-merci. Berk...

Synopsis:

Acte1 : Couverture déployée et danseurs. A s'allonge. B prend des petits coussins et les place sur et sous le corps de A. ex: 3 sous le pied droit, 2 sur le ventre, 1 sur le poignet gauche, 1 sous les côtes et 2 sous le coude droit. Pas l'air bien confortable l'assymétrie. Le publique pas-lambda a compris le système. On demande des cobayes volontaires.
C'est fou le nombre de boutons mal cousus, de trous dans les chaussettes et de tâches sur son pantalon qui peuvent devenir captivants dans ces moments la...
Malaise tactile chez les danseurs face au troupeau d'anges qui passe.
Quitte à être coincée là autant s'amuser un peu, je me décide à partir à l' abattoir.
Ce sera ma seule BA du jour je vous préviens! Je me lève, redresse la tête, tombe face au visage de la danseuse C, son sourire reconnaissant me donne envie de fuir dans l'instant.

Je traverse le cercle interdit. Je m'attendais à ressentir un effet magique, des picotements dans les chevilles ou voir des étincelles dorées... mais non, rien.
Me voilà allongée sur une des couvertures. Pour le moment le sens m'échappe, mais peut-être que vivre l'expérience va m'éclairer sur la démarche... Je regarde le grill, je joue le jeu.
Et vas-y que C soulève ma jambe, mon coude, ma tête, cale un coussin par là, entoure mon bras avec un autre, m'en jette un plein de graines sur le ventre...
C me demande si elle peut faire quelque chose pour améliorer mon confort. J'analyse la situation, j'ai un coussin sous le genou gauche et un sur la cheville droite, le coude droit relevé, des poids sur la vessie... Moui, j'étais pas mal avant tout ce tralala...
Tu es bien gentille C, c'est pas ta faute je sais, c'était pas ton idée, mais là franchement je crois que t'en a fait assez, merci, je peux partir maintentant?
J'attend encore un peu avant de me relever, je vois les autres danseurs qui continuent à empiler des coussins sur leurs proies. Elles semblent pourtant déjà mortes.

Aurais-je eu de la chance? Serais-je tombée sur la seule danseuse rebutée à l'idée d'étouffer ses victimes? De peur qu'elle ne revienne sur sa décision et ne raplique pour m'achever, je me débarrasse lentement des coussins et vais me réfugier en courant-marchant hors du cercle. Parfois les murailles servent à protéger l'extérieur de l'intérieur... Une fois sortie du champ éléctromagnétique je reprend ma posture d'observateur septique.

Les autres cobayes ressemblent à des baleines échouées sur la plage, celles qu'on tente de sauver avec des linges humides en attendant la marée. L'agonie traine. La chorégraphe s'en rend compte. Il ne reste plus qu'une seule baleine, les autres ont repris le large. Les danseurs rangent leurs petits coussins blancs en belles piles. Dématérialisation du cercle et évacuation du cétacé.

Acte 2: "On dirait que tu ferais semblant de dormir, que tu rêverais et que je veillerais sur toi. Tu tournerais dans ton sommeil et je placerais des coussins sous ton corps et tu serais bien..." M'est avis qu'avec un bon lexomil et ce serait réglé...Mais bon.
E a failli donner un coup de pied à B, mais D était là et a intercépté le pied de E avec un coussin. Bien joué D! (C'était un peu comme du catch, mais sans le ring, sans les costumes, sans le rythme et sans le commentateur...)

Acte 3 : West Side Story, mais sans les ritals, sans la musique, sans la story et sans intérêt.

Acte 4 : "On dirait que les danseurs ABCD feraient voler E comme un avion et viendraient le faire atterrir sur le corps de F."
E-hop! E-vroum! E-splach-sur-F! F-rouleboule! et on recommence!
Mortel.

Tadam! C'est la fin, le signal de la délivrance est donné par la chorégraphe. Je commence à me relever, ou est la sortie? Mais je retombe, c'est le moment de discuter de ce qui vient de se passer... Argghh...
Chacun à son tour les sourires conquis s'écoutent donner leur avis.
- Bim! Ecoute un peu la belle phrase alambiquée que je vais te pondre!
- Vlam! Y'a pas de sens mais c'est pas mal tourné!
- Poum! Opinion perso de Etbenmoije qui déboule des gradins!
- Blop! Si je prend la pause ce que je vais dire sera encore meilleur!
- Zip! J'aime beaucoup ce que vous faites...

Bizarre, personne ne m'a demandé mon opinion. D'ailleurs c'était peut-être mieux que je me le garde. Je serais passée pour une vieille réac stérile de la comprennette. En plus à ce moment là j'étais juste concentrée à régler ma respiration sur "calme", histoire de ne pas me barrer en courant, par respect pour mon pote qui bosse là... Possible qu'ils s'en soient rendus compte...
Pour le reste, je crois vraiment que vautrés sur le sol à se tripoter les orteils, ce type de discution à moins de charme qu'en costard une coupe de champagne à la main...

En tout cas je retiens mon pote avec son "juste une petite heure", et comme dirait le maitre d'hôtel de Palace-Palace : "un jour je l'aurais, je l'aurais!"


dimanche 14 juin 2009

Les Rois Mages

Pour lutter contre le stress,
la municipalité albigeoise offre des séances d'acuponcture.

samedi 13 juin 2009

Cailloux

Remède de grand-mère :
"Pour faire passer un point de côté,
Sucer un caillou."

vendredi 12 juin 2009

Ville Rose

J'aimais la parcourir avec ma vieille bicyclette bleue, son panier défoncé tressautant à cause des pavés... J'aimais y flâner tête en l'air, m'attarder sur ses briques variant du roux au rouge, du brun à l'orangé... J'aimais passer la main sur ses murs rongés par le temps, repérer les squelettes de ciment révélés par la pluie et le vent, chercher les cicatrices laissées sur les façades par d'anciennes arches ou fenêtres... J'aimais aussi ses autres couleurs, ses persiennes bleues ou jaunes, ses rambardes en fer forgé violettes, ses plantes vertes qui dégoulinent des balcons en cascades... J'aimais toutes ses ruelles où je ne sais plus me perdre.

***

J'aimais ses marchés.

Les dimanches matin lève tôt à St Aubin avec ses petits artisans et ses commerçants bio recroquevillés autour de l'église comme dans les villages. J'aimais croiser des visages connus et aller prendre un thé à la menthe en terrasse avec eux et écouter des concerts improvisés.

Et les dimanches matin lève tard aux Carmes. Rôder dans les halles couvertes et observer les cochons de lait suspendus à leurs crochets, les légumes bien alignés dans leur cercueils en osiers, apprécier la présentation des pâtés, fois gras et fromages frais avec leurs branches de persil pour faire joli, finalement ne rien acheter et prendre un café-croissant au Bar du Matin.

Aller le lundi matin Boulevard Sébastopol et me souvenir à deux rues qu'il n'y a aucun marché le lundi. Faire demi tour, acheter du pain au figues dans ma boulangerie préférée, revenir le lendemain. Rêver sur les produits des ostréiculteurs et regarder les fleurs à côté. Traverser la longue allée d'étalages surmontés de bâches en plastique coloré, les trétaux soutenant les montagnes de pamplemousses, les pyramides de bétraves, salades, carottes... Choisir soi-même les légumes à mettre dans les petites cuvettes en plastique et lutter pour capter l'attention du maraîcher, me remplir du déluge de couleurs et d'odeurs, charger mon panier de fruits frais... Plus loin hésiter entre Goudat aux orties et Rocamadour, volaille rôtie et crevettes roses pour finalement prendre des zitounes (olives), un saucisson sec aux noisettes et une boule de pain pour un pique-nique au bord du fleuve.

Le mercredi éviter le marché à touristes sur la place du Capitole.

Parfois, mais rarement, aller chercher un en-cas aux halles Victor Hugo, trop bobo...

Attendre le samedi avec impatience, acheter de la coriandre et de la menthe aux vendeurs à la sauvette plutôt que du tabac, chiner aux puces de St Sernin et rapporter des merveilles telles qu'une petite cuillère en argent, une cafetière à l'italienne ou un sac de boutons...

***

J'aimais la gentillesse des commerçants qui te rendent la monnaie "avec plaisir", les librairies qui sentent bon l'encre et le papier, les friperies pleines de trésors et qui font regretter de ne pas avoir plus souvent l'occasion de créer des personnages, La Mucca gentille petite papeterie aussi agréable qu'un magasin de bonbons, Idée en Tête pour un chapeau, Le Palais du Thé ou Le Palais de la Bière selon si l'invitation vient d'une femme ou d'un homme, Le Volcan pour découvrir et offrir des vins surprenants, la boutique du Hamac, celle de Vinyls, les Chocolatiers de Bayonne ou d'ailleurs, la mercerie Cousette et Cie, les biocoop Grandeur Nature 1 et Grandeur Nature 2, les rues Filatiers-St Rome-Taur tellement plus agréable la nuit...

***

J'aimais ses cinémas d'arts et d'essais, là où "il faut lire", là où il n'y a pas toujours assez d'argent pour faire fonctionner la clim mais où l'on vient souvent parce que les billets ne coutent presque rien, là où l'on entend parfois le ronronnement du projecteur et où le fracas des explosions hollywoodiennes sont tenues à l'ecarts derrière des barricades faites de livres, là où l'on peut voir un western spaghetti, un film japonais expérimental, un documentaire sur la migration subtropicale des tortues bleues à raies jaunes et un film quasi-muet mongol dans la même journée... J'aimais l'Utopia et L'ABC pour leurs films pleins de poésie, d'humanité, d'humour ou de revendications... J'aimais ces cinémas parce que se sont des lieux plein de vie(s) et parce que s'il y avait du pop-corn se ne serait pas une machine qui le servirait...

***

Après avoir eu trop chaud en regardant un film Lapon, j'aimais me ruer au Sorbet d'Amour pour me rafraîchir d'une glace au chocolat ou d'un sorbet à la rhubarbe...
J'aimais les terrasses ensoleillées disséminées à travers la ville : prendre un thé place St Georges, un Chocolat épais place ??????????, un Perrier-tranche au Café des Artistes place de la Daurade, un Demi à la Couleur de la Culotte ou Chez Tonton place St Pierre, un verre de vin chaud devant la cheminée à La Maison, écouter de la musique occitane à l'Estanquet et trinquer sans raisons au Bar de la Lune, au Ver Luisant, au Nain Jaune, au Thermes (seulement après le boulot!), au Boudup' au bout du pont, passer sans m'arrêter devant le Filochard à l'autre bout du pont, prendre une coupe de champagne au Beaucoup ou un café à 40cts à la terrasse du TNT, un rhum à la Cale Sèche, gouter des bières à la Tireuse, trainer un peu du côté d'Arnaud Bernard et ailleurs aussi...
J'aimais aussi ses petits restaurants, le Feu de l'Amour et sa dinette le mercredi, le Bar Bu et ses souplettes en entrée, la Gouaille et la Petite Gouaille, le Bruit qui Court, les (nan-)kébabs rue de la Colombette, le Chat Perché, la Cantine du Curé, Chez Georges, Sushiyama place de la Bourse, le Bonheur est dans le Pré, le Gallery, Arum Café rue st Antoine du T, le Vasco de Gama et ses tapas, le resto Bolivien dont-je-ne-me-souviens-jamais-le-nom, et tous ceux où le pilotage automatique de mes papilles savait me mener sans avoir à les nommer... Couscous-boulette, végétarien ou trad', y'a qu'à demander!

***

En vrac, j'aimais le TNT, le musée des Abattoirs, le jardin Henri IV et son manège en bois, la galerie de la Halle aux Poissons rue de la Garonnette, ma maisonnette et les chants des oiseaux, la prairie des filtres et les Circassiens du Lido, bouquiner adossée contre les murs de briques chauffés au soleil, regarder les éclairages changer de couleur sous les ponts, écouter les concerts du festival Rio Loco sur la berge opposée, suivre les processions de gens habillés en rouge et noir après un match de rugby et écouter leurs commentaires, chercher des yeux les vélos au fond du fleuve, rentrer à vélo et éviter le fleuve, assister aux soirées contes à l'école des Beaux Arts et rêver d'y prendre la parole, être seule et regarder la brume au dessus de l'eau tôt le matin en hiver, participer au bordel dans les rues le soir de la fête de la musique, m'échapper pour quelques jours dans l'Aveyron ou le Tarn, sentir les semelles de mes tongs fondre sur le goudron des ponts en été et me demander si j'arriverais de l'autre côté avant d'avoir une insolation, entrendre encore le son de la guimbarde à la Cave Poésie, l'accens chantant des gens et les mots de patois, la forme des tuiles, les pancartes chez le potier rue Pargaminière, regarder les avirons et me dire qu'un jour je m'y remettrais...

jeudi 11 juin 2009

* Albi *





Mercredi matin

Patje n'a pas école.
J'ai fait des Pancakes,
Sans sirop d'érable....

Note de Lottje :
Recouverts de Schenk Stroop,
Les Pancakes se transforment en Pannekoeken.

mercredi 10 juin 2009

* Brousse le Château *



Le Pont de Sabo

Pourquoi les contes sont-ils toujours du point de vue des amoureux, des "gentils" ou des opprimés?

Prenons la légende Aveyronnaise du "Pont de Sabo", par exemple.
En règle générale on raconte qu'un jeune berger nommé George Sabo était amoureux d'une belle fermière appelée Hélène. Ces deux adolescents habitaient dans des villages séparés par une rivière.
Tous les soirs, après avoir garé ses brebis dans l'étable, le jeune Sabo passait d'une rive à l'autre en sautant sur des rochers car pour une obscure raison, il n'y avait pas de pont. Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées était déjà un adage en vogue à cette époque.
Sabo contait donc fleurette à sa belle et l'emenait à la chasse aux papillons (à défaut de la bécotter sur les bancs publics vu que la municipalité n'avait pas jugé bon d'en installer avant la création d'un pont).
Toujours est-il qu'un matin, un voisin de la Belle Hélène, jugé fourbe et jaloux par les conteurs locaux, aurait enduit les pierres de la rivière avec de la graisse pour évincer son rival.
Le jeune Sabo se serait alors brisé le cou en chutant contre les rochers et son corps aurait été emporté par les remous du courant.
Ce qui est sur c'est que la Belle Hélène pleura comme une fontaine et que la municipalité se décida à construire un pont. La Belle Hélène n'en fut pas consollée pour autant mais on peut desormais traverser sans risque.

Il s'agit bien sur ici de la version officielle de l'histoire...
La vérité est évidement moins glorieuse, mais qui voudrait savoir que le jeune Sabo, une fois arrivé à ses fins avec la Belle Hélène a cessé ses acrobaties sur le chemin de pierres, ne trouvant pas mieux que de se faire la malle pour se soustraire à ses obligations, inventant une histoire de disparition avec un vieux gars du village qui était près à s'occuper de la demoiselle et de son polichinelle...

De plus le nom de Sabo est toujours très répendu dans la région, et il n'y a donc probablement aucun lien entre le nom du pont et cette histoire.

mardi 9 juin 2009

St Amans

St Amans c'est un peu comme l'histoire des habitants du lac Pipple-Popple.
A l'origine il y avait 7 familles qui vivaient dans ce village accroché sur les flans de la colline à la frontière entre le Tarn et l'Aveyron. C'était un lieu de passage pour les commerçants et les voyageurs. Il était si agréable que les paysans y prolongeaient régulièrement leur séjour. Etait-ce parceque les filles y étaient jolies, que le vin y était bon où juste pour la douceur de vivre, ça, on ne me l'a pas raconté.
Toujours est-il qu'avec les années, le village s'est éteint avec le départ progressif de ses habitants pour la Ville (voir la "ville" en question vous ferait bien rire!).

St Amans est resté abandonné jusqu'à l'arrivée d'Aadje il y a déjà quelques années. Pour presque rien il a racheté le village et ses 25 hectars.
Aujourd'hui la maison principale a été restaurée ainsi que quelques habitations plus petites, mais dans l'ensemble le village n'existe plus.
Dans la partie surplombant la maison, la végétation a envahi les constructions. Les arbres sortant des plafonds effondrés remplacent les toitures. Les lierres et les mousses ont enfoncé leurs racines à travers les pierres et sont devenus parties intégrantes des murs. La forêt à fait disparaître les chemins, laissant ainsi la joie aux promeneurs aventureux de découvrir les vestiges de fours à pain et les fondations de maison égarées dans la forêt. Selon les saisons il suffit de se baisser pour trouver des oeufs de poules sauvages, ramasser des noix, cueillir des champignons ou rispounchous.
Plus bas des arbres fruitiers se sont développés tranquillement depuis des années et le Tarn qui coule en a apporté suffisement de sédiments pour que la terre du potager soit idéale à travailler.
La nuit pas une seule lumière à l'horizon et la quantité d'étoiles visible donnerait presque le vertige...

Pour trouver ce petit paradis il n'y a qu'un seul accès : la voie de service sur un barrage hydroélectrique. Et il faut encore conduire à travers les arbres sur un chemin passablement défoncé pour accéder à St Amans.
Mais ensuite il est possible de s'y perdre pendant des heures sans quitter la propriété.
(Il existe aussi un cimetière d'arbre et une cascade à proximité mais ce sera pour une prochaine fois...)

L'entretien de tout cet espace, des bâtisses, des chemins, des arbres, du jardin et des animaux est un travail titanesque. Bien souvent des personnes extérieures viennent donner la main à Aadje et Sabje pour gérer tout ça.

C'est le cas de Michou. Cet homme de 65 ans est une preuve vivante des ravages de la consanguinité dans les régions rurales. Electricien à la retraite, Michou a une tête ronde, chauve, avec quelques cheuveux blancs abandonnés à l'arrière de son crâne : les autres ayant trouvé refuge sur ses épaules et à l'intérieur de ses oreilles. Il est court sur pattes, aime emballer son gros ventre en forme d'oeuf dans un maillot de corps qui semble d'origine et porte invariablement un vieux short beigeasse. Ses bras épais comme des cuisses de rugbymens se terminent par des mains à l'allure de pelles... Un physique qui laisse songeur à défaut de laisser rêveur...
Heureusement pour lui, Michou est un homme sympathique, sérviable, toujours souriant, dont les yeux et de nez sérrés au milieu de son visage ridé finissent malgrè tout de le faire ressembler à un troll...

Avec Sabje on remontait du jardin lorqu'on a trouvé Michou assis sur le sol du garage. Un large sourire était plaqué sur sa tête réduite. On aurait bien pu le trouver rôti en bas de son échelle...

Alors qu'il terminait d'installer des lampes, un arc électrique à jailli (d'ou, j'en sais rien) et fait contact avec l'escabeau. Michou s'est retrouvé les deux mains scotchées aux barreaux "avé dé 'tite z'étoiles bleues d'vant lé z'yeux" comme il nous a dit. Toute personne normalement constitué aurait perdu conscience en se retrouvant collée à du 220V, mais lui non, il a juste déplacé l'échelle et brisé l'arc...
Un peu secoué le bonhomme a demandé à Sabje si elle n'avait pas un " 'tit canon à bouère pou's'r'mettre en jambe".
Faut pas se laisser abattre par un p'tit coup de jus, vindjou!

* St Amans *





lundi 8 juin 2009

Vie de Campagne

Je ne mentirais pas.
Les quelques jours qui viennent sont des messages post-datés.
J'avais oublié la tranquillité liée à la campagne. Celle qui sous-entend pas de réseau pour les téléphones portables et une vitesse de connexion à internet plutôt lente. Voire momifiante.

Au bout d'une heure, on peut espérer avoir réussi à lire ses mails. C'est à se demander pourquoi ils ont laissé tombé les tamtams et les signaux de fumée dans la région... A la base l'idée de venir dans l'Aveyron était de me mettre au vert, pas de me dessécher devant un ordinateur. J'ai donc lâché prise, cessé de pester contre les fenêtres qui ne s'ouvraient pas et j'ai accompagné Sabje dans la visite de son domaine.

Noisetiers-Noyers-Actineidias (et non pas Kiwitiers)-Pommiers, Sariette-Basilic-Aneth-Ciboulette, Artichauds-Patates-Salades-Oignons... Tout se passait agréablement, jusqu'à ce qu'on arrive au bout du champ. Sabje venait de finir de passer le motoculteur, le soleil séchait la terre, c'était le bon moment pour planter...

Sans comprendre comment, je me suis retrouvée en short, péguante de crème solaire (la blancheur de mes suisses à cette heure là était encore digne des plus grandes Reines de France), des bottes grises à poids roses au pieds, un chapeau de paille sur la tête, des grants patinés de terre dans la poche et un sarclet à la main. J'étais prête à faire rougir les poireaux.

Au programme plantation de pieds de tomates, de poivrons et d'aubergines. Manquait plus que les courgettes et on avait de la Ratatouille! Et je me suis retrouvée en plein cagnard à manier la fourche dans une terre encore collante.

Un trou, du fumier, des orties, une tige d'acier, un plant dégodifié, hop tu rebouches le tout un un p'tit coup de rateau autour (pour faire joli?)...
A ce rythme là, les bottes en caoutchou se sont rapidement mises à me coller aux molets, mes cuisses sont devenues carrément rouges, j'avais de la terre plein les ongles et une odeur de sueur mêlée à celle du fumier. Glamour.

Pendant que je traçais de belle lignes parallèles pour installer les légumes, Sabje s'était lancée dans une version aromatique de mandalas. Du Land Art maraîcher pour réjouir l'oeil des buses grâce à une spirale de tounesols, de maïs et de bleuets...

J'avais bien pensé la planter elle aussi dans son potager et rentrer chez moi, mais finalement j'ai juste oté mon uniforme, pris mes sandales et mon bouquin pour aller finir l'après-midi au bord du Tarn. Le ciel s'était légèrement voilé mais j'avais trop envie de me prélasse les pieds dans l'eau après avoir retourné la terre.
Ici pas de Sandflies. Juste de petits moucherons noirs qui apparement adorent le gout de ma crème solaire, à moins que ce ne soit l'odeur de purin qui me collait à la peau...

A peine installée il s'est évidement mis à pleuvoir. Le temps de rentrer à la maison, j'étais trempée et l'averse était passée...

Sabje m'attendait avec une tasse de thé et du chocolat. Comment râler avec ça?

samedi 6 juin 2009

"My sweet Lily"

Il y a quelques semaines, alors que j'étais en vagabondage de l'autre côté du globe, MaColoc m'a envoyé un mail pour me faire part de l'état catastrophique de son moral. Elle avait trouvé des crottes de souris chez nous et emprise d'une angoisse totale elle avait dû trouver refuge chez sa cousine.

De retour après deux mois d'absence, je me suis retrouvée face à une scène que je croyais réservée aux séries B.
Lotte : "- Qu'est ce que tu fous?
MaColoc : - Y'a une souris! Je l'ai vue!
Lotte : - Oui, je sais, mais qu'est-ce que tu fous SUR la table?"

Dès le lendemain j'ai sorti ma tenue de McGyver pour déplacer la machine à laver et autres meubles afin de traquer Lily (c'était le nom de la souris), poser des pièges et boucher ses éventuelles points d'accès.
Mais attention pas question de penser à la mort aux rats, ça la ferait trop souffrir!
Utilisons plutôt de petites boîtes en carton dans lesquelles elle viendra s'engluer et de bonnes vieilles tapettes en bois... (Personnellement je trouve la mort par engluation pire que le poison, et j'ai bien failli perdre un doigt avec une de ces p* de tapettes!)

Toujours est-il que la psychose s'est calmée avec la disparition des crottes sur le frigo.
Tout semblait être rentré dans l'ordre. Lily avait compris le message.
Jusqu'à ce matin.

Vu que je bosse de nuit, avec MaColoc on ne se voit pas beaucoup en ce moment.
Je venais tout juste de me lever et j'étais encore pas mal en mode zombie. La cafetière n'avait pas émis son cri caractéristique, mais j'ai bien vu qu'un truc la tracassait. De retour dans le séjour munie du café qui devait me sortir des limbes de la nuit, MaColoc a trouvé une façon plus éfficace de le faire. Elle m'a annoncé que Lily gisait dans un état de décomposition avancée au milieu des casseroles sous l'évier. Apparement elle avait rajouté des tapettes "au cas où".

C'est donc en découvrant qu'une souris morte pouvait faire encore plus peur qu'une souris vivante que je me suis retrouvée à quatre pates munie de gants Mapa roses à jouer les Cendrillons. Et pour faire bonne mesure, ben j'ai néttoyé toute la cuisine.
Maligne Macoloc.

vendredi 5 juin 2009

Journée loose


Après avoir bien chialé, ce que je préfère c'est faire une sieste.
Et c'est encore meilleur si tu la fait sur le canapé d'un pote.
Une bonne bière puis une bonne sieste.

jeudi 4 juin 2009

Acte 1 Scène 1

Lotte : "- AaaaaaaaaaRRRRRRRRgggghhhh
hhhhh-Glup! Bon c'est quand que j'pars parce que là et ben moi j'étouffe! Je vais faire la grève si ça continue comme ça!
Satan (en Voix off) : - Yo poulette t'es au chômage tout le monde s'en tape si tu t'mets en grève!
Lotte : - Oh? ok. Bon ben je vais me mettre a crier, je vais me rouler par terre et pis je vais taper des pieds et des poings jusqu'à ce qu'on me donne des sous et un visa et un billet d'avion et des contacts de boulot à Montréal et pis et pis... C'est pas juuuusssste!
Satan (toujours en voix off) : - Bien essayé mais les caprices à ton âge ça marche plus!
Lotte : - Ah? ok. Le chantage?
Satan : - Tu t'frottes à trop gros là!
Lotte : - La suplication alors? Siteplaiteplaiteplait???
Satan : - Hahahahaha!
Lotte : - Un backchich, combien?
Satan : - Tssééé, ça va te coûter encore plus cher que d'payer ton loyer, laisse tomber p'tite!
Lotte : - La séduction?
Satan : - Je crois que t'es pas prête pour jouer avec moi là!
Lotte : - Humm c'est vrai... mais alors quoi?
Satan : - Il te reste l'apné et prendre ton mal en patience!
Lotte : - Sadique... "

mercredi 3 juin 2009

Nouvelle conduite

Prenez un fonctionnement général simple :
20 habilleuses (titulaires, tournantes et intermittentes)
5 postes (danseuses nues, bluebells, boys, artistes et loges plateau)
+ ou- 40 danseurs chaque soir (titulaires et swings)
A chaque poste l'habilleuse est responsable d'un groupe de danseurs et de leurs costumes, sauf aux loges plateau où elle n'a pas de danseur attitré et s'occupe de tous les costumes du tableau. Elle dispose donc d'une grille qui lui indique chaque jour quelle mise en place faire. Facile. Encore faut-il être capable de comprendre cette grille...

extrait de la soirée d'hier:
Master Yoda : "- C'est pas compliqué voyons! Pour le Final Prologue, c'est la 11 qui fait la place de la 6 avec les costumes 13. La 13 est remplacée par la 8 qui a ses costumes, sauf la coiffe donc tu lui sort la 19.
Little Padawan : - Heuu, c'est marqué coiffe 2 là...
Master Yoda : - Oui, mais elle préfère la 19
Little Padawan : - ...
Master Yoda : - Bon pour résumer, Kitty fait la 13 avec la coiffe de Chay et tu sors les costumes d'Olga à la place 6 pour Petra. Par contre pour le Défilé, Petra utilise les costumes de Chay à la place 2 et Kitty ceux de la 20 pour faire Alice. Mais vu que le chapeau 20 est à la couture tu prends celui de Yedra, la 2, qui est enceinte et qui ne fait plus ce tableau. C'est clair?
Little Padawan déconfit : - ...
Master Yoda : - Après c'est facile, une fois que tu as le bon costume pour la bonne danseuse tu dois l'installer à la bonne place dans la loge. Mais attention les danseuses changent de place dans la loge à chaque tableau et n'oublies pas d'aller habiller les Shivas sur la scène... Tu es prête pour le faire seule demain soir? "

Excitant, mais je suis rentrée avec un sérieux mal de crâne...

mardi 2 juin 2009

Lost

René : -" Comment ça disparu?
Roger : - Ben oui, disparu. L'était là et pis maintenant l'est plus là... L'était su'l'radar quand j'suis allé à la machine à café pis quand j'suis r'venu l'était pu là.
René : - Aaaah, mais c'est pas possible ça mon p'tit Roger, va falloir me l'retrouver et plus vite que ça!

Roger : - L'est drôle lui, est-ce que j'sais moi où il est c't avion?"

lundi 1 juin 2009

Bonnes Résolutions

J'aime bien le lundi.
C'est un peu comme un renouveau, le commencement de nouvelles choses, la possibilité de se laisser embarquer vers l'inconnu.
On est tout frais, bien reposé grâce à la fin de semaine, du moins en théorie...
Il y a comme un air d'optimisme qui flotte, on se sent prêt à aller de l'avant, on a "envie"!

Et puis aujourd'hui c'est double mise, c'est un nouveau mois qui débute et qui, en plus, annonce l'été, ses apéros au soleil, ses balades dans les parcs surpeuplés et ses odeurs dans le métro!
Non, sérieusement, c'est un Bon Jour pour les Bonnes Résolutions, pas comme le nouvel an, non, un jour pour y croire! Un jour pour s'y tenir!
"lundi 1er juin", ça sonne tirage gagnant ça!

Pas que je sois très forte en Bonnes Résolutions, en fait ça a jamais trop été mon truc...
D'ailleurs faut que je réfléchisse un peu à ce que je voudrais vraiment faire et puis je m'y mets. Demain p't'être.
Humm ouai, demain c'est bien...