vendredi 31 juillet 2009

Déménagement.



Commencement de la vie nomade.
Le Cri du Café s'installe au grenier. Au moins c'est sur il me reste ce petit coin pour venir bouquiner. Il y fait un peu chaud l'été et carrément froid l'hiver, mais au moins je sais que mes affaires sont bien rangées.

Pas de connexion internet dans les parages, il faudra faire avec...

mercredi 29 juillet 2009

Jeter, donner, garder, ou emporter?

Des boîtes, des planches et des sacs envahissent tout les coins.
Le lit, les étagères et le bureau sont démontés.
La vaisselle, mes livres et mes vêtements sont empaquetés.
Mes dessins, les tissus et mon matériel de bricolage sont triés.
Mon sac à dos, mes carnets et ma boîte d'aquarelle sont prêt.
Je troque mon petit confort pour de l'inconnu.

Gaffe à la larmichette qui guette, Paris c'était quand même bien chouette. Bon c'est pas fini-fini mais bientôt.
Je commence à évaluer tout ce qui va me manquer, mais pas question de faire de liste.
Ce serait trop pathétique.
Et puis, je suis incapable d'évaluer ce qui va entrer dans la colonne "à découvrir".

Demain je sors la tête des cartons pour conduire le camion.
Et ça, ça peut entrer dans la deuxième colonne.

A partir de maintenant, chaque jour je pourrais me dire "c'est la dernière fois que..." en attendant la transition avec le moment où chaque jour deviendra "c'est la première fois que..."

Ce soir "c'est la dernière fois que..." je dors ici.

Bientôt la fin de mes (tout) petits soucis, mais en attendant, je dois être un peu bonhomme car je n'arrive à penser qu'à une chose à la fois : j'ai oublié de dégivrer le frigo et de vidanger la machine à laver... Ce sera fait juste après le café de demain matin.
Humm, dans 5 heures en fait...

mardi 28 juillet 2009

dimanche 26 juillet 2009

vendredi 24 juillet 2009

jeudi 23 juillet 2009

- Mourir de ne pas mourir -

L'amoureuse,

Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens.
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.

Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans rien avoir à dire.

"Capitale de la Douleur"
Paul Eluard. 1926

mercredi 22 juillet 2009

La librairie la plus petite du monde

Dans une librairie qui ne ferme jamais, un homme attend derrière son comptoir une tasse de tisane à la main.
Sa boutique reste ouverte toutes les nuits, au cas où un client aurait besoin de lui. L'angoisse qu'un lecteur puisse errer dans les rues en mal de livre lui a oté le sommeil. Depuis, il veille, tapit au fond de son fauteuil.
Régis De Sa Moieira a écrit Le Libraire et chez lui la porte d'entrée fait "poudoupoudoupoudou".

Sur l'avenue pas loin d'ici, il y a aussi une petite librairie de ce genre. J'ai mis longtemps avant de la voir.
La façade est toute grise, la vitrine bouchée par les livres entassés et de vieux paniers en fil de fer. Pas de pub, pas d'enseigne, elle ne semble attendre personne. Elle est juste là.
La première fois que je l'ai remarqué, je ne l'ai pas vue. Je l'ai sentie.
Une odeur d'encre, de vieux papiers, de vieux livres...
J'ai mis longtemps avant d'y entrer. Les montagnes de livres à l'intérieur m'impressionnaient.
Lorsque finalement, j'ai osé pénétrer dans ce qui ressemblait à un tombeau, j'ai repensé au roman de Régis De Sa Moieira.

Les livres sont empilés jusqu'au plafond et un sentier est taillé entre les arbres de papier. Ici ils sont redevenus végétaux.
Bien serrés les uns contre les autres, ils créent une forêt compacte : impossible de marcher côte à côte dans l'allée. De part en part des marchepieds sont aménagés pour permettre aux clients de se croiser (si jamais plusieurs clients se trouvaient en même temps à l'intérieur de la boutique...)

La première fois que je me suis avancée à l'intérieur, j'ai lancé un timide "bonjour". Le son de ma voix a été avalé. Un écho m'a pourtant répondu derrière une pile de livres reliés. En regardant au dessus des romans, j'ai aperçu un petit bureau tassé dans un recoin. Une petite bonne femme classait des fiches en carton dans des boîtes à chaussures.

Je voulais une pièce de théâtre de Boris Vian. De peur de provoquer une avalanche, j'avais demandé conseil à la propriétaire. Sans hésitation elle s'était dirigé vers l'arrière de sa boutique, m'entraînant à sa suite. Après deux virages autour d'une tour bancale, elle s'était accroupie pour tirer une valise contenant les livres de Boris Vian.

Si un personnage en costume du 19ème siècle était sortit d'une des allées, je n'aurais certainement pas été plus surprise que ça, tellement le lieu est atypique. (J'avais eu la même sensation la première fois que je m'étais baladée dans le parc des Buttes Chaumont, à 5 minutes à peine de cette librairie...)

Sortir un livre d'ici donne l'impression de fragiliser l'édifice. Les murs semblent tenir grâce aux pensées des romanciers, philosophiques, religieux, et autres conteurs, poètes et scientifiques qui sont amassés là.

Ce premier jour, j'étais quand même repartie avec un ouvrage. Aucune idée du nombre de personnes qui avaient pu le lire avant moi. J'avais l'impression de participer à une chaîne de sauvegarde. J'étais dans L'Ombre du Vent et son cimetière des livres oubliés, j'étais Thursday Next dans L'Affaire Jane Eyre, j'étais dans un livre.

J'y suis retournée. Parfois juste en rêve.
C'est une cachette idéale, les nombreuses caisses en bois offrent un bon replis pour réfléchir, pour trouver un peu de calme dans le mouvement perpétuel de la ville ou juste pour s'assoir et écouter le bourdonnement contenu dans les livres, afin d'apaiser celui contenu dans ma tête. Le chuchotement des bouteilles dans Vin de Bohème contre le bruissement des pages dans cette librairie.

Et parfois j'y suis retournée "pour de vrai".
Pas souvent en fait, mais toujours avec beaucoup de plaisir. En passant la porte, la rue disparait, le monde s'éteint, les bruits n'existent plus. J'imagine toujours que je vais ressortir dans une autre ville, la librairie comme portail spatiotemporel...
Pas de crise de claustrophobie là, plutôt la même sensation qu'avec les oeuvres de Joseph Beuys, le silence au coeur du musée, les bruits assourdis par la feutrine, le piano aphone...

* * *

Je suis retournée dans ce monde de papier pour une dernière fois. J'ai apporté avec moi des livres. Ceux que je ne garde pas. Au final, ils ne sont pas nombreux. A peine de quoi remplir un carton...
J'aurais pu les apporter dans une boutique bien aérée, avec des néons, des codes barres et un joli classement alphabétique par thème-auteur-taille-couleur et récupérer 2 ou 3 euros pièce.
J'aurai pu.
J'aurais tout aussi bien pu les abandonner dans la ville, et contacter les BookCrosseurs pour qu'ils se mettent en chasse.
J'aurais pu.
J'ai préféré les laisser partir par grappes de 1 euro les 3.
J'ai préféré les amener là, Régis De Sa Moieira, Daniel Pennac, Boris Vian, Johanne Harris, Raymond Queneau et René Barjavel, entre autres... J'ai l'impression de les rendre à la vie sauvage en agissant ainsi. J'ai l'impression, qu'ils vont discuter un peu avec leurs nouveaux voisins avant d'aller porter leurs histoires ailleurs. Cette librairie, c'est un peu le sanctuaire pour les Hommes-Livres de Fahrenheit 451.

Si je devais être Gardienne d'une Histoire, pour les jours légers, j'aimerais bien être Le Libraire...

lundi 20 juillet 2009

Où es-tu Mary?

"Chère Mary,
Nous avons bien essayé de claquer les doigts comme tu nous l'as appris, mais ça ne fonctionne pas du tout.
Ici l'appartement à des allures d'après cataclysme.
Pourrais-tu venir nous aider?
Merci.
Jeanne et Mickaël."

dimanche 19 juillet 2009

# Mano Solo





Parce que même si il chiale, ben il me met de bonne humeur...

29-30-31!

Et c'est repartit pour trois semaines!
Au début j'avais pas envie d'y retourner, mais alors pas envie du tout du tout.
Pas envie de passer trois semaines sur le contrat de la Chief,
pas envie de passer trois semaine au Centre,
pas envie de travailler,
pas envie de m'enfermer 6 nuits sur 7 pour trois longues et douloureuses semaines...

Mais finalement je ai été remisée au 4ème sous-sol avec les copettes, parfait!
Retour à la place de dame-pipi, 29-30-31!
C'est pas dit que j'y passe tout mon contrat mais au moins cette place là je l'aime bien : c'était ma première loge... -snif-

J'ai du manger un demi kilo d'abricots pour fêter ça!
Tout frais cueillis par Ode dans son jardin. Il doit être beau son arbre avec tous ces fruits. Un peu comme des décos de Noël mais oranges. Après j'avais un peu mal au ventre mais c'était tellement bon!


La reprise s'est bien passée, une soirée plutôt banale :
> Clawdia s'est entrainée au lancé de noyau et a raté la poubelle à chaque coup, puis elle s'est fait des faux piercing avec des épingles à nourrice pour rigoler.
> Hannah a fait un défilé topless avec un string de boy et sa trottinette.
> Ode nous a lu des tests, des blagues et des énigmes dans un supplément spécial été.
> Boulette s'est fait arnaquer avec un sachet de thé sans ficelle et m'a aidé a tester l'étanchéabilité d'une veste avec un vaporisateur.
> Manue était punie dans la loge plateau à cour.
> Choupette et Dradra se font dorer la pilule je sais pas où.
Bref on a pas eu le temps de faire un petit bac trash. La soirée aurait presque été trop courte!

* * *

Ce soir, avec les déshabilleuses, ce sera pique-nique sous la pluie.
Pain-vin-fromage et charcuterie au parc! Demain on organise une soirée créole au boulot.
Quand la Chief n'est pas là les déshabilleuses dansent!
D'ailleur Boulette doit danser la Cucaracha nue à cause d'un pari perdu : Clawdia, qui ne sait pas viser une poubelle à moins d'un mêtre, arrive très bien à envoyer un noyau dans une botte à deux mêtres (sur le plateau dans le noir)!
Je comprend pas pourquoi personne ne retient les leçons, la dernière fois Boulette avait parié une soirée sans parler contre une loge party...

samedi 18 juillet 2009

vendredi 17 juillet 2009

# Coeur de Pirate

" Dans les yeux de Loreleï "

Au fond d'un carton, une feuille bleue pâle.
Sur la rescapée l'encre est effacée.
On devine encore un poème.
Souvenir lointain d'un cadeau.
Retour en arrière...


"Dans les yeux de Loreleï"

Souvent, je me suis demandée pourquoi
la p'tite Loreleï rêvait qu'elle s'en allait.

Souvent, la p'tite Loreleï se demandait
pourquoi elle vivait.

Et puis, un jour, j'ai su que c'était
parce qu'elle rêvait...
Parce qu'elle ne voyait que la nuit, la p'tite
Loreleï mourrait.

Veux-tu mon avis, p'tite Loreleï?
Lorsque tu regardes la nuit, même s'il fait très sombre,
que même la lune est endormie ; ouvre grand tes yeux,
alors tu verras, les unes après les autres, de p'tites
étoiles s'offrirent à toi.

Ces corps célestes se mélangeront et éclaireront tellement
ta nuit, même la plus noire, que ce sera fini.
Le ciel redeviendra gris, puis bleu, de plus en plus
bleu ; bleu comme les jours où l'on est heureux.

Alors je me réveillerai et je le verrai, et
l'aimerai ce ciel, ce bleu.

Alors je me dirais que je suis dans tes yeux..."


10 ans déjà...

jeudi 16 juillet 2009

* Is the planet shaking? *

Infidèle

Depuis des mois le liquide matinal est invariablement le café, et ce jusqu'en milieu d'après-midi généralement. De grandes tasses de café bien noir, bien serré, pas sucré. Parfois le liquide en serait presque sirupeux tellement il est chargé.

Rose-Rouge et Papistache m'ont prévenu contre une intoxication à la caféine. J'ai juste rigolé un peu.

Et puis j'ai repensé aux moments où mon coeur danse la chamade seul. Sans amoureux à l'horizon, sans effort physique ni raison particulière.
J'ai repensé à ces moments où il sautille pas vraiment en rythme. Tout d'abords j'ai cru qu'il aimait le booggie ou je sais pas trop quelle autre musique. Mais non. Dans la réalité, un coeur ça ne choisit pas de danser, c'est juste une pompe mécanique qui doit restée réglée dans des cadences régulières. Des cadences qui s'accélèrent ou se ralentissent mais dont la partition ne compte pas de croches pointées, de triolets ou de contretemps... Un coeur ça doit rester à sa place.

L'autre chose c'est les insomnies. C'est peut-être lié tout ça. Tout ce café bu qui m'empêcherait de dormir? Et je me sens tendue en ce moment, j'ai des angoisses qui rappliquent comme ça, sans raison. Parfois je tourne en rond et pour passer le temps je me reprend un p'tit café...
Cette nuit, pour rien, je me suis réveillée en sursaut. J'ai cru avoir eu une prémonition. Alors que ça devait juste être un cauchemar (à oui y'a les cauchemars aussi...) Il a fallu que j'aille me tranquilliser sur internet : un tremblement de terre a eu lieu hier en Nouvelle-Zélande et les effets se sont fait sentir jusqu'en Australie. Risque de raz de marée sur les côtes. Ce qui m'a rassuré c'est que les risques se situent dans le Sud... (c'est pas sympa pour ceux dans le Sud mais en plein milieu de la nuit on a le droit de compatir partiellement!) Et puis ça a été dur de me rendormir après ça...

* * *

C'est peut-être là que je me suis dit que réduire la consommation de café pourrait être une bonne chose. Avoir des prémonitions nocturnes n'est pas franchement ce que j'éspère quand je vais me coucher. En plus, même si je suis bien réveillée maintenant, je guètte quand même ma boîte mail, histoire d'être sûre que tout le monde est entier...

* * *


J'ai donc été infidèle dès le réveil.
J'ai bu du thé.

Ca a le gout d'eau chaude un peu parfumée. Une eau trouble chaude. Un peu comme de l'eau de bain, sauf que je n'ai pas de baignoire...

Je crois que je vais quand même prendre un café. Un petit. Juste pour comparer.

mercredi 15 juillet 2009

lundi 13 juillet 2009

La Pyramide de Muffins

Petite-Terrasse clapotte au dessus de l'eau. Elle est prête pour accueillir ceux qui veulent garder des souvenirs au fond des yeux.

* * *

Dans un minuscule village plutôt pas mal perdu, Flat-White et Long-Black se sont donné rendez-vous autour d'une assiette.

Chacun a un cadeau pour l'autre : Flat-White a une framboise et Long-Black des miettes de chocolat blanc.

* * *

Finalement, Jour qui s'était levé un peu gris, a tout le charme nécessaire pour ce dernier-premier matin.

samedi 11 juillet 2009

vendredi 10 juillet 2009

Le gars de la princesse

Mode d'emploi :

1) Attraper un crapaud et l'enfermer...


2) Verser de l'eau et mettre une musique encourageante...



3) Attendre et rincer...


4) Et hop là le gars!


jeudi 9 juillet 2009

# Réponses aux questions

Questions à 1000 balles...

Au retour de l'Ambassade, j'avais un peu les bouloches. Apparemment on ne peut pas simplement dire "tiens, et si j'allais vivre ailleurs un moment, histoire de prendre l'air...". Non, il faut des papiers, des autorisations, solder les comptes et en renflouer d'autres...
Mais je n'ai pas l'intention de laisser aller les choses de travers, ni de me laisser miner le moral!

Plus la date du départ approche et plus c'est dur.
A vouloir faire les choses correctement, ne froisser personne et arrondir les angles, il y a un truc qui devient carrément oppressant!
Claquer la porte aurait été tellement plus simple, mais j'ai banni cette carte du jeu, la fuite n'est plus une option. Maintenant je règle mes comptes!
Pas question de laisser des histoires pas réglée ici ou d'emporter mes poubelles en voyage. Pas cette fois. Bon ok, ce n'est pas possible de faire table rase, alors mettons qu'une table plane ça pourrait convenir.
Ouverture du dialogue de 8h30 à 11h, comme dans les bureaux!

Je n'arrive pas à me réadapter. J'ai oublié comment on peut vivre comme ça. Comment on peut accepter la fatalité... Comment on fait? Pourquoi on le fait?... Ca m'étouffe le coeur tout ça, le matérialisme... Le berceau de l'Humanisme s'est vidé. Ils ont grandits et sont tous partis. Nous laissant le souvenir de la "Grandeur Passée". Bof-bof, quand tu regardes ce qu'on en fait de l'héritage Historique... Un pays riche en Arts et en Culture? Faut arrêter de se regarder le nombril comme ça, y'a bien longtemps que le libre arbitre s'est pris un coup dans l'aile! Vive télé-foot et la française des jeux! La richesse est retombée de la tête dans le portefeuille, et j'ai un pavé dans le ventre...

C'est tellement bizarre, tellement loin de ce que ça pourrait être. Quotidiennement je me brasse le cerveau à en avoir la nausée. Pourquoi ne pas laisser tomber? Retrouver l'espoir qu'on peut faire des choses bien.
Est-ce que ça s'arrange quand on part? Est-ce qu'on les voit moins ces personnes embourbées dans leur réalité à oeillères? Quand est-ce qu'on va prendre conscience que sur les autres planisphères l'Europe n'est pas au centre?

Oh je sais qu'ailleurs, ce n'est pas différent, mais c'est ailleurs, et peut-être qu'on peut porter un regard différent sur ce qui est autour...
Est-ce qu'on peut écouter ce qui se passe en soi dans un univers qu'on connait? Sans se laisser parasiter par le quotidien? Je n'ai aucune vérité, je cherche seulement à être un peu plus en accord avec ce qui m'entoure. Combien de temps on tient avec ce qui rentre dans un sac à dos? Et quand bien même, j'irais dans le mur, j'irais avec le sourire. Parce qu'ici ça tourne trop..., trop vite..., et pas rond.

J'aimerai juste être à nouveau allongée sous une couverture, et prendre le temps de regarder les étoiles.

Autour de moi il y a plein de fragments éparpillés et je ne sais pas quoi ramasser...
Peu à peu je coupe les liens qui me tiennent ici. Et même si j'ai besoin d'avancer seule, ce n'est pas toujours facile.
Remettre en question tout les principes dans lesquels j'ai toujours vécu, le seul modèle que je connaisse. Remettre en question les fondements auxquels j'avais cessé de penser, les choses étant là, établies, immuables. Mais sont-elles justes, vraies? Est-ce qu'on ne pourrait pas les envisager différemment? Je ne crois pas qu'on applique la meilleurs façon de vivre. Mais quelles seraient les solutions? J'ai besoin de m'éloigner pour réfléchir, ou pas... Peut-être juste m'éloigner pour aller vers des choses plus naturelles... C'est peut-être ça "prendre son temps" : tendre à être en accord avec ce que l'on est profondément, vivre avec et pour ce qui nous entoure...

Je n'ai plus d'énergie à placer dans de mauvaises raisons.
Est-ce qu'il y a quelque chose à trouver? Ou même à chercher? Je n'en sais rien, mais je veux essayer de garder l'esprit ouvert à d'autres idées, d'autres points de vus : ouvert et prêt à se laisser surprendre... permettre l'inattendu... histoire de voir...


J'ai demandé à un ami s'il avait lu "L'écume des jours".
Est-ce que ce ne serait pas ça le nénuphar dont Boris Vian parle? Quand Chloé sent la plante parasite qui pousse dans ses poumons et l'étouffe peu à peu...
Avoir un étau autour du coeur qui littéralement empèche de respirer (car oui, je respire avec le coeur...)

Bon, en attendant qu'un ange passe, je regarde passer les cafards...

mercredi 8 juillet 2009

mardi 7 juillet 2009

Metro

Préfecture

Deux collègues se rencontrent pendant que le peuple fait le piquet dans la file d'attente.
(Ils n'ont pas dû se croiser à la machine à café hier...)

Lambda femelle : " - Hé salut!
Lambda mâle : - Oh salut!
(bises x2)
Lambda femelle : - Tu vas bien?
Lambda mâle : - Ouai.
Lambda femelle : - Tu pars en vacances?
Lambda mâle : - J'sais pas. P't-être en août.
Lambda femelle : - Quoi?? Tu les as pas posé?
Lambda mâle : - Ben non.
Lambda femelle : - Même pas en prévoyance?
Lambda mâle : - Nan. Et toi, tu pars?
Lambda femelle : - Ouaaaiii, jeudi!
Lambda mâle : - Cool. Tu vas où?
Lambda femelle : - Canaries.
Lambda mâle : - Ah ouai, sympa.
Lambda femelle : - Tu connais?
Lambda mâle : - Ouai...
Lambda femelle : - T'y es déjà allé?
Lambda mâle : - Ouai...
Lambda femelle : - C'est bien?
Lambda mâle : - Ouai. Mises à part les plages de sable noir, ça c'est chiant.
Lambda femelle : - Ah ouai? Y'a des vagues?
Lambda mâle : - J'ai pas souvenance.
Lambda femelle : - J'aime pas les vagues. C'est ça qui m'fait peur.
Lambda mâle : - Oh moi j'adore!
Lambda femelle : - Ah ben on est pas pareil!
Lambda mâle : - Ouai.
Lambda femelle : - Bon ben bonne journée.
Lambda mâle : - Ouai, salut."

Je ne sais pas ce qui me fait le plus mal quand j'entend ça :

- Avoir passé 15jours aux Canaries et déclarer connaitre.
- Demander à l'autre ce qu'il fait juste pour pouvoir caser ce qu'on va faire.
- Être étonné que l'on puisse ne pas prévoir ses vacances six mois à l'avance.
- Se sentir rebelle parce qu'on a pas encore posé ses vacances alors qu'on est déjà en juillet.
- Trouver que le sable noir ça rend les Canaries pas terrible.
- Penser que si il y a des vagues les vacances seront fichues.
- Avoir besoin de l'avis d'un collègue pour savoir si on a fait un bon choix de voyage.
- Décréter qu'on est différent sur le simple fait d'aimer ou non les vagues (alors que justement ça vous rend tellement semblables...)

Ca me rend triste.

Du reste la nana aurait pu aller au camping de Biscarosse et le résultat aurait été le même(et je n'ai rien contre le camping de Biscarosse). Pas besoin de prendre l'avion pour aller faire du farniente sur la plage et ça lui aurait couté tellement moins cher.
Sur qu'elle va emporter son minuteur de cuisine pour brûler comme un toast sur ses deux faces :
15min ventre - ting! - 15min dos - ting! et ainsi de suite pendant tout son séjour.
Elle va passer des vacances tellement Gé-ni-ale, que moi ça me donne un peu envie de vomir...

* Do stupid things faster *

lundi 6 juillet 2009

dimanche 5 juillet 2009

"P.O.P"

Mieux que la Spiral Jetty de Robert Smithson

Il n'y pas eu besoin de caterpilar pour la réaliser et il n'y aura pas besoin d'attendre 30 ans pour en apprécier le résultat.

Il n'y aura certainement pas de luttes pour interdire la balade sur ce chemin là, et les seuls corbeaux qui s'y intéresseront seront faciles à chasser.

Mieux qu'avec une pyramide, le P.O.P s'insinue à l'entrée de la spirale, prend son élan pour traverser les airs, les murs et les frontières.
Jusqu'à celui qui en a besoin.

Merci Sabje.


Bouteille à la mer


A chaque fois que je marche le long du canal,
j'imagine qu'une petite bouteille va flotter jusqu'au bord.
Elle contiendrait un joli voilier et un message.

Soit je partirais à la recherche de la personne à qui le billet est adressé,
et lorsque je l'aurais trouvé, je lui dirais :
"Tenez, je crois que c'est pour vous..."

Soit la lettre serait pour moi et je me cacherais pour la lire.
Je dégusterais les quelques lignes humides,
à moins que je ne garde le secret enfermé dans son verre...

Ce n'est pas plus compliqué.

***

Un jour j'ai lu qu'avec tous les messages jetés à la mer, on ne devrait plus voir que des bouteilles...
Et une autre fois, que si les voeux étaient des poissons, nous lancerions tous des filets...

Avec ça la mer ne ressemblerait plus à rien. Comme le canal...
Car pour le moment, les seules bouteilles qui flottent sont des cannettes de bière et elles sont complètement vides...