Je n'ai plus d'autre choix pour la suite que de trouver de bonnes âmes pour m'accueillir. Mais c'est aussi la meilleure façon de voyager ici.
Après un petit tour dans Montréal (moins pour tester la voiture que parce que je me suis trompée de route) me voilà en direction de Mont Tremblant. Pour s'orienter c'est facile, les routes paires vont d'Est en Ouest et celles impaires de Nord au Sud.
Route 117.
Je décide de passer par le Lac Supérieur.
Je regarde un peu s'il y a des chemins reculés pour passer la nuit, mais tous semblent mener directement à des habitations...
J'arrive au Parc National de Mont Tremblant assez tôt. Je sors mes chaussures de marche et part en direction du "Lac aux Poissons". Les autres sentiers portent des noms plus poétiques mais la durée de celui-ci me semble correcte.
Au bout d'une heure et demie je m'installe au milieu d'une cascade, sur une pierre plate. Jusque là je n'ai croisé personne, mis à part une biche, de rares oiseaux et une légion d'écureuils.
Le soleil ne va pas tarder à disparaitre. Autour il n'y a que le bourdonnement apaisant de l'eau, les jeux de lumières sur les feuilles et le lac en contrebas. Malgré tout j'ai un poids sur le coeur. Ce qui m'entoure est beau mais je me demande ce que je fais là...
Lorsque je rejoins le Lac Monroe, la brume commence à monter. L'air commence à être frais. Un castor fait des pirouettes sur le bord.
J'ai délaissé l'idée de passer la nuit à Mont Tremblant et il faut vraiment que je trouve un endroit tranquille où passer cette première nuit.
Après un petit tour dans Montréal (moins pour tester la voiture que parce que je me suis trompée de route) me voilà en direction de Mont Tremblant. Pour s'orienter c'est facile, les routes paires vont d'Est en Ouest et celles impaires de Nord au Sud.
Route 117.
Je décide de passer par le Lac Supérieur.
Je regarde un peu s'il y a des chemins reculés pour passer la nuit, mais tous semblent mener directement à des habitations...
J'arrive au Parc National de Mont Tremblant assez tôt. Je sors mes chaussures de marche et part en direction du "Lac aux Poissons". Les autres sentiers portent des noms plus poétiques mais la durée de celui-ci me semble correcte.
Au bout d'une heure et demie je m'installe au milieu d'une cascade, sur une pierre plate. Jusque là je n'ai croisé personne, mis à part une biche, de rares oiseaux et une légion d'écureuils.
Le soleil ne va pas tarder à disparaitre. Autour il n'y a que le bourdonnement apaisant de l'eau, les jeux de lumières sur les feuilles et le lac en contrebas. Malgré tout j'ai un poids sur le coeur. Ce qui m'entoure est beau mais je me demande ce que je fais là...
Lorsque je rejoins le Lac Monroe, la brume commence à monter. L'air commence à être frais. Un castor fait des pirouettes sur le bord.
J'ai délaissé l'idée de passer la nuit à Mont Tremblant et il faut vraiment que je trouve un endroit tranquille où passer cette première nuit.
Un parking dans les bois, juste à la sortie du Parc National, paraît être l'endroit idéal. Après quelques manoeuvres, pour trouver le meilleur emplacement, je m'arrête face à la lune.
Je prépare mes affaires pour la nuit sur la banquette arrière et sort mon sac de bouffe.
C'est vraiment tranquille. Seulement quelques voitures qui passent sur la route au loin.
Une dizaine de minutes plus tard, des phares quittent la route et s'engagent sur le parking.
Ma première idée c'est qu'il s'agit d'autres personnes qui cherchent un lieu où dormir.
En fait, c'est un picup de la sécurité.
La voiture se gare avec les phares dans ma direction. Une femme descend. Elle porte la tenue beige des gardes du parc et un chapeau à bords plats. Comme dans les film, elle tient sa lampe torche au dessus de son épaule...
J'ai un morceau de bagel posé sur les genoux et une cuillère de miel dans la main.
Tandis qu'elle s'approche, j'ouvre la vitre.
(La voiture à une boîte de vitesse automatique et la clim -ça plairait à certains-, mais les vitres sont à manivelle. Pour bien faire il aurait fallu qu'elle couine, mais ce n'était pas le cas.)
"Bah, on s'fait une 'tite pose? Ah, vou'z'êtes en train d'souper? J'peux voire votre autorisation? Bon c't'en règle..."
Rien de palpitant en fait, mais je n'ai pas envie d'être là, enroulottée dans mon sac de couchage si elle décide de refaire une ronde.
J'avale mon bout de bagel et met les voiles.
Sur la route un renard m'éscorte sur quelques mètres.
Je roule à sa hauteur tandis qu'il court sur le bas côté, avant de disparaître dans les fourrés...
Au final j'ai dormi au bord du Lac Supérieur et au matin, j'ai eu droit à un beau lever de brume.
Bilan animalier de cette première journée : 1 castor, 2 biches, 3 renards et une foule d'écureuils...